• Quand on a l'esprit critique aiguisé, il faut savoir retourner sur soi les constats que l'on porte sur autrui. Je déplore ainsi chez nombre de mes contemporains des conduites addictives. Homme -différent, certes!- parmi les hommes, je m'observe et constate que j'y cède également, notamment entre le 31 décembre 2015 et ce mois de juillet 2019: j'obéissais à cette injonction: "nulla dies sine linea", en y ajoutant "et sine bloga". Outre le fait que la diversité des rubriques pouvait donner l'impression de fautes de tonalité -mais après tout, quand on vit tout intensément, il est logique que des sentiments variés s'expriment-, des aspects de ma vie personnelle n'avaient peut-être plus à y figurer. La mission d'exutoire ayant motivé l'ouverture de lieu de parole n'ayant plus lieu d'être. De plus j'étais devenu aussi soumis à un geste pluriquotidien qui consistait à aller voir la partie "statistiques" de mon blog: combien de "visiteurs", combien de "pages lues"? 

    Je me sens aujourd'hui dégagé des obligations que je m'étais données, sans renoncer bien évidemment ni aux combats que je mène contre la bêtise et l'injustice, ni à la célébration de la Beauté et de l'Amour.

    Je salue mes lecteurs et mes lectrices bienveillants, dont Toi, tout particulièrement.


  • Certains d'entre eux étant des malavisés, des mal-intentionnés, des pervers, je ne supporte plus que leurs yeux encrassés salissent mes œuvres. Au lieu du texte littéraire de qualité, ils ne voient que l'auteur qu'ils haïssent (fierté de ma part d'être haïs par eux), ce qui les empêche d'être sensibles (dépourvus d'âme, comment pourraient-ils l'être?) à la réussite esthétique, à la vérité des propos. Flaubert eut lui aussi ses détracteurs à bricoles. Ils dénigrent mon écriture, sans aucune compétence autre que celle de leur vice. J'ai par exemple entendu récemment : « Je ne lis pas ce blog, je préfère Char », réflexion (?) doublement stupide. Dieu merci, j'ai d'autres lecteurs, d'autres lectrices, et l'une tout particulièrement...


  • Je ne capitule que partiellement. Comme pour tout suicide, mon arrêt volontaire s'explique par une convergence de facteurs. J'en égrènerai ici les raisons, au rythme aléatoire de mon envie. Aujourd'hui, je révèle la plus récente, la plus circonstancielle, de celles qui étouffent, à toute échelle, la liberté d'expression: la menace. Ceux qui commettent des erreurs, des injustices, des mensonges, ne supportent guère que leurs fautes soient révélées, et préféreraient que leurs cibles se taisent. Comme je choisis la tranquillité, comme je ne veux pas être entraîné dans leur fange, je choisis donc de ne plus évoquer ici certains faits.

    À bientôt pour d'autres raisons... 


  • Ce blog est en cours d'auto-destruction.





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