Toujours être au bord, au seuil, à la limite,

Être tantalisé, ne pouvoir saisir

Le joli bonheur à portée du jouir,

L'idéal qui l'esprit et les sens  excite.

Venue du vent, élue de la lumière,

Ces souffles et ces rayons me sidèrent.

Vient la messagère de la beauté,

Elle qui sait le temps déminuter.

Tendre et délectable éblouissement.

Remerciements pour ces moments charmants.

C'est trop peu et c'est beaucoup. Sa présence

Est un don, un privilège, une chance...

Rejoindre au plus vite mon petit pavillon

M'éloigner de cette ville et de ses contraintes

Son béton sa froideur causent mon spleen mes plaintes

Le vacarme la poussière et la pollution

Ce soir vivement ce soir ce sera si bon

Ma campagne m'accompagne douce est l'étreinte

Plus belle que celle que l'artiste avait peinte

Je préfère le modèle à l'imitation

Le paysage boisé et l'église au fond

Modeste et simple de la tradition l'empreinte

Le soleil couchant donne ses plus nobles teintes

Et les nuages font de la figuration

Tomber en panne décence

C'est monter l'ébat en haut

De l'existence à l'essence

De nos corps transcendantaux

Vérité de nudité

Répondre quand sexe appelle

La physique intimité

A sa part spirituelle

La vie le principe amende

L'élan non le figement

Suis ce que ton cœur demande

Faisant de moi ton amant

Répondra-t-elle à l'appel de la peau

Ce serait l'effet chair du verbe en vers

Que peuvent mes mots qu'émeuvent mes maux

S'insinuant sous ses dessous s'insèrent

Pensées pas si salaces simplement

Passage pas si sage s'y agite

En sa personne où résonne le sang

Au cœur qui bat qui bat qui bat si vite

Céder cesser de résister rêver

Seulement seule et sans ses bras amants

Vivre vraiment c'est vivre en vérité

Suivre suavement son sentiment