• Oui je t'adore

    Ma déesse

    Mais tu es corps

    À caresses

    Je t'idolâtre

    Mon idole

    Sens mon cœur battre

    Il s’affole

    Quand mon esprit

    T'envisage

    Qu'il réfléchit

    Ton image

    Au plus profond

    C'est mon âme

    Qui se confond

    En ton âme

    Je suis sensible

    À ton être

    C'est impossible

    De ne l'être

    À toi je pense

    Amoureux

    Tu es ma chance

    Je te veux

    Viens en mes bras

    Laissons faire

    Saute le pas

    La frontière

    Je t'offre moi

    Mon amour

    Viens sous mon toit

    Pour toujours

    Soyons amants

    Si tu veux

    Seront charmants

    Nos aveux

    Nos rendez-vous

    Clandestins

    Unissons-nous

    C'est divin


  • Est-ce grave, docteur, j'aime encore à mon âge...

    Je ne me sens en rien par le nombre d'années

    Sur la terre passé pour l'amour condamné

    À ne plus ressentir, à devoir être sage.

     

    De ma nature sentimentale l'otage,

    Je goûte irrépressiblement la qualité,

    J'estime et j'apprécie la louable beauté...

    Coupable, moi ? Victime ? Pourquoi ces dommages ?

     

    Renoncer ? J'essayai. Me faire le cœur sec ?

    Comment pourrais-je aux beaux élans clouer le bec ?

    Même si j'ai connu de cruelles souffrances,

     

    J'ai cru les promesses, j'ai vécu l'abandon,

    Regrets des caresses, des âmes l'unisson, …

    Je ne veux, cher docteur, qu'on m’ôte l'espérance...


  • On peut toujours désirer, souhaiter, rêver...

    Cependant si la pensée est sentimentale,

    Rêves, souhaits, désirs, oh ! vérité fatale !

    Se heurtent à l'acquiesçante nécessité.

     

    Les circonstances passées, la société,

    Et d''autres mauvaises raisons peut-être, installent

    Entre elle et moi l'aimant l'espérance inégale,

    Et me rendent à mon rôle de rejeté.

     

    J'errais parmi les projections amoureuses,

    Je voyais des signes de promesses heureuses :

    Nous sommes si proches, bien sûr, c'est évident !

     

    Mais à regarder au ciel on oublie par terre

    Les obstacles fâcheux de la vie ordinaire,

    Sur le fruit que l'on croque se cassent les dents.


  • Faut-il que le désir se terre

    Est-ce la fièvre germinale

    C'est l'évidence élémentaire

    Sous influence séminale

     

    Nécessaire bourgeonnement

    Les poussées suaves des sèves

    Avant l'épanouissement

    Des verdures qui furent rêves

     

    Pure et simple vient la merveille

    Ancestrale cérémonie

    La nature s'offre et s'éveille

    À l'attentive écoute amie

     

    Au jardin je refais les gestes

    De mon père et de mes aïeux

    Liés sommes nous fils agrestes

    Unissant les hommes aux lieux

     

    La terre m'est douce à la main

    Un respect pour elle j'éprouve

    Semer ce jour cueillir demain

    Comme l'œuf que la poule couve

     

    L'air le soleil l'averse aussi

    Me font sentir vraiment vivant

    Je suis tel l'amoureux épris

    J'attends et j'espère en aimant


  • Toujours être au bord, au seuil, à la limite,

    Être tantalisé, ne pouvoir saisir

    Le joli bonheur à portée du jouir,

    L'idéal qui les sens et l'esprit excite.

     

    Le sentiment est une réduction du mythe

    Si ne vient le couronnement du désir :

    L'attente se peut plus aisément souffrir

    Quand s'espère l'effacement des limites.

     

    Ta présence ne me ravit que l'esprit,

    Je l'estime évidemment au plus haut prix...

    Est-il avouable que mon corps réclame

     

    Un don rare aussi précieux que délicieux

    Qui nous ferait tous deux tutoyer les cieux,

    Où s'harmoniseront pensées, cœurs et âmes.