• Que faire sur le chemin du désastre sûr ?

    Désespérer, protester, par de vides mots dire

    À tous les aveugles et sourds ce que m'inspire

    L'apathie de leur esprit d'ados immatures.

     

    Regardez donc devant vous : s'approche le mur

    Où s'écrasera, dur et douloureux délire,

    Une humanité cédant au goût de détruire

    Les chances reçues, dégradées en moisissures.

     

    Ou faut-il en rire, user de la dérision,

    N'être que le témoin des actes de ces cons;

    Puisque je ne peux modifier le cours des choses,

     

    Je m'en amuserais, sourire du dandy,

    Las et désabusé qui, ravalant ses cris,

    Blinde l'âme blessée, pleine de rêves roses.


  • J'écris des bijoux pour personne.

    L'écrin reste à peine entrouvert,

    Traversé de prose et de vers,

    L'une raisonne et l'autre sonne.

     

    Jeu de voyelle et de consonne,

    Des mots proposent leur concert,

    Ou c'est la bouteille à l'amer,

    Quand l'espoir d'aile m'abandonne.

     

    J'y glisse mes émois, mes cris,

    Mes révoltes, mes rêveries,

    Des cacophonies qui m'amusent,

     

    De mélancolie l'expression,

    Mais aussi mes admirations,

    Et l'espérance de ma Muse.


  • On empêche les gens de poétiquement

    Voir le monde, coupables sont l'argent, l'écran.