Environné de néant

Celui d'après ou d'avant

La vie sans sens

Quelle est l'essence

Exister ce n'est pas vivre

Est-ce que la mort délivre

Occuper des années

Pleines d'absurdités

Aller et venir en un espace restreint

Dans le même temps que ces milliards de terriens

Mes contemporains qui me désespèrent

Quand à la sérénité la guerre ils préfèrent

Ils tuent ils persécutent

Ils entraînent en leur chute

Les victimes

De leurs crimes

Appétits ridicules d'argent

De pouvoir abusif sur les gens

Et quand ils mourront

Rien de plus n'auront

À tous les niveaux l'injustice

Violence, vice et sévices

La terre qui les abrite

Les hommes la précipitent

Vers une fatale issue

Ils sont pourtant prévenus

Faire le mal

Paraît normal

C'est le Malin

En corps humains

Brel chantait déjà

Un fameux « ça va »

Et de catastrophes

Composait ses strophes

Aujourd'hui c'est pareil et pire

J'en désespère et j'en soupire

Quand je vois ces aveuglés

Inaptes d'humanité

Actifs dans la distraction

Et dans la consommation

C'est là leurs refuges

Après moi le déluge

Divertissement

À soi-même on ment

Mon bonheur à moi

Est la seule loi

Victoire du système

Chacun dit « je m'aime »

Je cherche le remède

Et je cherche qui m'aide

À redonner sa dignité

À cette sous-humanité

Il s'agit de la sauver

Et par-dessus le marché

Qu'il faut détruire écraser

C'est à notre hôtesse

En grave détresse

Que nous apporterons

Réconfort par l'action

 

 

 

 

L'Occident perd oxydé dérouille accident

L'occira désorienté le sable émouvant.

Pâle, si pâle qu'on la croirait souffreteuse,

Mais non, elle irradie, rayonne radieuse.

Des fils déficients scientifiques fixeront

Rondement deux mensonges songeurs jeux ronds.

Printemps, Primevères et Papillon au Premier Plan, 

Prenons Part Plein d'à-Propos à ce Passage Plaisant.