• Certains phénomènes peuvent être bi-causes.

    Pourquoi ? Et en même temps, ça fait qu'on en cause.


  • Plongé dans les sonnets de du Bellay, j'en extrais un pour le plaisir (101).

     



    "Que dirons-nous (Melin) de cette cour Romaine,
    Où nous voyons chacun divers chemin tenir,
    Et aux plus hauts honneurs les moindres honneurs parvenir,
    Par vice, par vertu, par travail, et sans peine ?
    L’un fait pour s’avancer une dépense vaine,
    L’autre par ce moyen se voit grand devenir,
    L’un par sévérité se sait entretenir,
    L’autre gagne les cœurs par sa douceur humaine :
    L’un pour ne s’avancer se voit être avancé,
    L’autre pour s’avancer se voit désavancé,
    Et ce qui nuit à l’un à l’autre est profitable :
    Qui dit que le savoir est le chemin d’honneur,
    Qui dit que l’ignorance attire le bonheur,
    Lequel des deux (Melin) est le plus véritable ?"


  • Si l'on te contraint à vivre avec des teignes, 

    Tu trouveras du réconfort chez Montaigne.


  • Le rêve ! Habiter une zone blanche

    Pas de portable, pas plus d'internet

    Entre le monde et moi le mur est étanche

    Ne pas laisser entrer tous ces gadgets

     

    Un village ! Pas de panneau publicitaire

    Des jardins des fleurs des gens qui se saluent

    Nul besoin de glyphosate pour la terre

    Qui donne généreusement tant et plus

     

    On se reçoit sans aucune préséance

    Les jeux de cartes pour les longues veillées

    On partage les rires et les silences

    Les nouvelles sont celles de la contrée

     

    On prend un livre un bon livre qui nourrit

    L'esprit les conversations en sont issues

    Elles créent des liens On écoute l'avis

    De l'un ou l'autre et l'on n'est jamais déçu

     

    L'argent est inutile il n'y en a pas

    Chacun à chacun propose ses services

    Pour une réparation don d'un repas

    Chaque demande trouve l'aide propice

     

    On admire le paysage et non soi

    On écoute les oiseaux et la rivière

    On marche et puis de temps à autre on s'assoit

    L'air est pur et généreuse est la lumière

     

    La sagesse est dans cette simplicité

    Cette franchise entre des êtres honnêtes

    Le désencombrement des futilités

    Alors la vie n'est pas loin d'être parfaite


  • Gloire à toi l'Emmanuel

    Tu es pour nous comme un Noël

    Nous t'attendions tu es venu

    Gloire te soit rendue

    Tu parcours le vaste monde

    À la vitesse des ondes

    Et tu n'oublies notre belle France

    Qui de t'avoir a la chance

    Tu en fais une entreprise

    Comme une amante tu l'as prise

    Accompagné de ta lionne

    Tu vibrionnes

    Tu spique angliche fluanteli

    Et germain et chinois aussi

    Quant à la langue vernaculaire

    Celle de Verlaine et Baudelaire

    Tu la transformes en boudin truffé

    Avec ces mots globiches parsemés

    Tu ne dis pas la Manche avec Theresa Mai

    Mais le Channel ce qui n'est pas français

    Mais diplomatique

    Quel sens pragmatique

    Tu es représentant commercial

    Et vends la mort comme du capital

    Tu es aussi superbe qu'un prince fût-il de Lu

    Et en plus tu as beaucoup lu

    Tu es jeune et beau toutes les tenues te vont

    En jogging en cravate en boubou en veston

    Que tu sois barbu ou glabre

    Tu es superbe aussi quand tu te cabres

    Tel un cabri quand tu dis l'Europe

    Quand tu dénonces les salauds et les salopes

    Quand tu serres vigoureusement la main

    Au satrape américain

    Tu ne crains non plus le dictateur du Crèmeline

    Tu lui dis Je ne suis de ta race Poutine

    Et quand tu vois le chinois Xi Jinping

    Tu lui proposes un ping

    Tu parles aussi aux Africains

    Pas pour faire du fric hein

    Longue vie à Toi ô chef suprême

    Te crie cette France qui t'aime

    Et quand il te faudra quitter cette terre

    Tu rejoindras là-haut ton double Jupiter

    Nom de Zeus dira-t-il en un juron

    Te voilà enfin mon ami Macron