L'informatique est antipoétique

La preuve par l'exemple : ce distique.

Passe à autre chose, conseillent ceux qui causent.

S'il ne s'agissait que de chose…

Mais que savent-ils de l'indescriptible Amour,

Celui qui rime avec toujours ?

Le vouloir ? Le pouvoir? Défait-on la névrose

Quand on fait des rêves roses ?

Les souvenirs me hantent des sublimes jours,

Si merveilleux et sans retour.

Ils disent me voyant triste, Une de perdue...,

Ils ne voient pas mon âme éperdue.

Ils disent : cesse l'incessant ressassement,

Ils ne voient pas mon cœur d'amant.

Tu vois bien qu'elle, ta belle, n'est pas venue,

Sois heureux si tu l'as connue.

Le remède à tes maux ? Évidemment le temps…

J'entends alors : et vie d'amant…

D'amant délaissé dont la vie morose

Au bonheur penser n'ose.

Pourquoi te selfies-tu sans cesse toi?

Et ne me selfies-tu pas aussi moi?

Plus

Oui plus

Toujours plus

Encore plus

Possiblement plus

Allez vas-y fais plus

Dans tous les domaines plus

Tu peux le faire alors fais plus

Tes bâtiments sont toujours plus hauts

Tes ponts et tes tunnels toujours plus longs

Tes moteurs tournent toujours plus de chevaux

Tu pousses toujours plus loin les limitations

Contentement de l'homme toujours plus con

Qui passe la mesure atteint le trop

Qui jouit du plus et pas du mieux

Se prend pour son unique dieu

Fier des limites franchies

Sans voir la prophétie

L'écueil n'est pas loin

Quand plus est moins

Toujours moins

Oui moins

Fin

La cicatrice indue strie la Terre,

Laideur industrielle l'atterre.