Pleurs de fleurs effleurent mon cœur, mon âme en peine.

Intense passion sans récompense m'entraîne

Dans de vives pensées moroses trémières,

Mélancolieusement remémore l'hier,

Et tous ces laids lendemains à vivre stériles,

Sans ailes, sans celle qui excelle, en exil...

En Amour, il n'est aucun cliché ni lieu commun,

Notre Amour, Marion, a son unique parfum.

Il est au-delà de tout ce qui peut se dire,

Il est ce qui nous lie: aimer comme on respire.

Il nie les catégories du temps, de l'espace, 

De toute typologie qui bêtement classe, 

Il est là, pure et sublime métamorphose, 

En ce paradis où rien ne s'use et tout s'ose.

Tous ces mots sont vains et insuffisants, 

Pâles reflets ternes des cœurs battants,

Des âmes amoureuses, 

Présences précieuses,

Nous nous aimons, 

Abandonnons

Nous à nous,

C'est Tout

...

C'était le mois dernier. Seul je me promenais,

Où l'air est respirable, où l'apaisant retrait

Me faisait oublier les sordides misères

Causées par de tristes toxiques congénères.

Je suivais les chemins et la sage leçon

De mon bon Montaigne épicurien: Vis à fond

Le moment présent: tout est gracieux et intense.

Ne gâte  pas l'instant. Saisis-le comme chance.

Une seule pensée cependant m'obsédait...

Tout était dépeuplé: un seul être manquait...

L'incertitude d'être la veille d'un jour...

Demain arrivera-t-il? Le compte à rebours...

Une femme témoin est-elle une témoine?

Dites alors un moin pour ne plus dire un moine!