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La chasse à la muse
Ma musette est vide
Désabusé de mes muses
Désamusé de mes buses
Elles ont tiré des vers à soi
Mais ont coupé les fils de soie
Mon cœur est comme un musée
Y croire avant de m'user
Mon esprit va musardant
D'une à l'autre muse ardente
À la muse comme Miss t'y fie
Ça l'amuse elle te mystifie
Pantins mis au bout de ses fils
Sentiments suspendus aux coups de fil
Tu es plein de rêves osés
De rêves roses nés
D'osmose pour futur névrosé
Assez amusée la muse qui t'usa
Te quitta pas quitte
Tes yeux pour pleurer
L'âme en bandoulière
Tes mots pour tes maux
C'est la métamorphose
Du passé présent
En quelque chose
Du chant
Comme une louange avouée
À l'ange adorée.
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Je la veux femme n'en déplaise aux décadents
Dépit du bon sens, du complément évident.
Je la veux belle, à mes yeux très belle, élégante,
D'une inspirante beauté pour que je la chante.
Je la veux jeune, aux flétrissures de son corps
Ne serai-je soumis : avant je serai mort.
Je la veux sensée car j'aime le dialogue,
Pas comme ces fausses beautés de catalogue.
Je la veux sensible, aimant la nature et l'art.
Notre vie chef d’œuvre fera baver bavards.
Et je la veux sensuelle, indulgente, amante,
Spirituelle et souriante, elle m'enchante.
Son unique défaut est de n'en avoir pas,
Elle m'apprendrait la perfection pas à pas.
Et puisqu 'il faut mourir, je laisserai mon âme
À cette adorée divinité faite femme.
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